Christian d’Espic
(1901-1978)
Né à Clermont-Ferrand, Christian d'Espic grandit au château familial de Folmont dans le Lot. Son père, aquarelliste, expose régulièrement au Salon des Artistes Méridionaux à Toulouse. Georges d'Espagnat, Hans Hartung et Ossip Zadkine séjournent parfois dans la demeure.
Étudiant à Paris, Christian d'Espic rencontre Colette de Ginestet qu'il épousera en 1930 et qui deviendra spécialiste de l'œuvre graphique de Jacques Villon et auteur du catalogue raisonné des ses estampes.
À la fin des années 30, alors installé à Castres dans le Tarn, Christian d'Espic exécute ses premières toiles et se rapproche d'un groupe de peintres réunis au sein de l'Atelier des Monges. L'artiste intègrera ensuite l'Atelier d'Art Plastique Castrais puis l'Atelier 7 fondé par Jacques Roumégoux en 1969.
Christian d'Espic se lie d'amitié avec Jacques Villon, Yves et Charlotte Alix, François Desnoyer et André Lhote. Ces rencontres orientent son travail : l'artiste étudie les constructions des tableaux et les associations des couleurs qui confèrent à ses peintures un subtil équilibre entre tonalité et géométrie. L'excellence de son œuvre fera écrire à Villon à la fin de sa vie : « Continuez à travailler, je passe la main. J'ai confiance en vous. »
Invités à Saint-Tropez par Yves et Charlotte Alix, Christian d'Espic et Colette de Ginestet découvrent la Côte d'Azur en 1950. Incités par André Lhote, le couple acquiert une maison à La Cadière d'Azur en 1955. Durant plus de vingt ans, Christian y produit quantité de tableaux majeurs de son œuvre et Colette y accueille artistes et personnalités : Yves et Charlotte Alix, Jacques Busse, Denise David, Marcel Duchamp, Suzanne Duchamp, André Frénaud, Jean Leymarie, André Lhote, Roger Montané, Danièle Perré, Camille Renault, Jacques Villon.
En 1957, sur la route qui le mène de La Cadière d'Azur à Castres, Christian d'Espic découvre les Saintes-Maries-de-la-Mer. Chaque année, l'artiste séjournera en Camargue où il peindra sur le motif.
Dès 1951, Christian d'Espic participe à de nombreux salons, notamment au Salon d'Automne au sein duquel il devient sociétaire et est admis membre du comité. La Galerie Marcel Guiot à Paris organise ses premières expositions personnelles de gravures en 1956 et de peintures en 1959. En 1961, la Galerie 17 Vendôme présente la série des Monuments de Paris au cours d'une exposition promue par la R.T.F. et qui fera date.