Jean-Michel Coulon

(1920-2014)


Né à Bordeaux, Jean-Michel Coulon montre, dès son enfance, un talent inné pour le dessin. Adolescent, sa rencontre avec Picasso détermine son engagement dans l'art.


En 1944, le peintre décide de se consacrer à l'abstraction et à bientôt privilégier les petits formats. Influencée par les évènements qui ont rythmés sa vie, sa palette est d'abord faite de nuances de noirs, de blancs et de gris ; elle se colore à la fin des années 40, s’assourdit au cours des années 50 et s'éclaircit durant les années 60.


Trois voyages influencent le travail de Jean-Michel Coulon : aux Pays-Bas, il découvre les miniatures des maîtres hollandais, aux États-Unis, sa peinture se structure et devient exclusivement verticale, en Italie, l'usure du temps sur les fresques antiques l'incite à gratter ses tableaux à la lime.


Le peintre expose régulièrement dans les salons, notamment au Salon des Réalités Nouvelles dès la fin des années 40 et au Salon de Mai au début des années 50.


En 1949, Jeanne Bucher présente les œuvres de Jean-Michel Coulon aux côtés de celles de Kandinsky, Lanskoy, de Staël et Vieira da Silva. L'année suivante, la galeriste lui consacre une exposition personnelle acclamée par ses pairs : Deyrolle, Rothko, Szenes, Soulages, Zack.


Jean-Michel Coulon participe à l'exposition Young Painters in the U.S. & France organisée en 1950 par Léo Castelli à la Sidney Janis Gallery de New-York : quinze peintres américains et quinze peintres français mis en vis-à-vis, dont Bazaine, Kline, de Kooning, Manessier, Pollock, Rothko, Soulages, de Staël, Vieira da Silva.


À partir des années 70, semblant refuser toute reconnaissance, Jean-Michel Coulon créera dans le secret de son atelier pendant plus de quarante ans. À l'âge de 80 ans, avec une grande dynamique créative et adoptant des tonalités gaies, l'artiste réalise des collages faits de déchirures de journaux ou peints à la gouache.