Michel Carrade

(1923-2021)


Né à Tarbes, Michel Carrade vit dans le Tarn durant la guerre. À Castres, il se rapprochera d'un groupe de peintres réunis en atelier, notamment de Paul Enjalbert, Christian d'Espic, Jacques Roumégoux et Claude Stanislas. En 1942, l'artiste entre à l'École des Beaux-Arts de Toulouse.


Nommé professeur de dessin des écoles de la Ville de Paris en 1947, Michel Carrade découvre la peinture des impressionnistes et celle de Paul Cézanne dans les musées de la capitale. Durant quarante-cinq ans, il enseignera dans différentes écoles : Populaire d'Art Plastique (1954), Alsacienne (1954-1974), des Beaux-Arts et d'Architecture (1967-1991), Camondo (1983-1988).


Inscrite dans le mouvement de l'abstraction lyrique durant les décennies 1950 et 1960, la peinture de Michel Carrade rompt avec l'art informel à la fin des années 60 pour se consacrer à une étude exclusive de la couleur, détachée de la forme, orientée vers la lumière et ses longueurs d'ondes physiques.


L'artiste expose dans les salons : Réalités Nouvelles dès 1951, de Mai dès 1952. Ses premières expositions personnelles sont organisées par les galeries Arnaud en 1952, Granier à Castres en 1955, Bucher en 1963.


Michel Carrade rencontre Jean Grenier en 1960. Le philosophe invite le peintre à un entretien enregistré et diffusé à la RTF, puis publié par Calmann-Lévy en 1963 dans Entretiens avec dix-sept peintres non-figuratifs.


Avec l'architecte Claude Parent, rencontré à la fin de la guerre, l'urbaniste Paul Virilio et le sculpteur Morice Lipsi, Michel Carrade participe en 1966 à la création du mouvement Architecture Principe. Le groupe prône l'obliquité qui favorise les fluidités de circulation, le gain d'espace et la stimulation architecturale et urbanistique. Sur ces préceptes, Claude Parent dessinera entre 1972 et 1974, et bâtira pour l'artiste la Maison Carrade, une maison-atelier à Saint-Germain-des-Prés dans le Tarn.


De 1989 à 1991, Michel Carrade enseigne à l'École d'Architecture de Toulouse. Il s'installe définitivement  dans sa maison-atelier de Saint-Germain-des-Prés où il peindra trente années durant.